Conséquences des essais nucléaires : les atteintes génétiques chez les petits-enfants

Un communiqué de l’Observatoire des Armements (http://obsarm.org/):

Depuis plusieurs années, nous alertons sur les atteintes aux enfants. L’étude — Les conséquences génétiques des essais nucléaires français dans le Pacifique, chez les petits-enfants (2e génération) des vétérans du CEP, et des habitants des Tuamotu Gambiers — conduite par Christian Sueur que nous diffusons aujourd’hui, apporte des éléments issus d’observations cliniques, d’examens complémentaires et d’un important travail de recherche.

Le rapport — disponible sur notre site—, est une « conclusion d’étape » d’un projet de recherche élaboré à Tahiti au sein de l’unité de pédopsychiatrie du Centre hospitalier de la Polynésie française qu’il dirigeait. Un projet conçu avec Bruno Barrillot, co-fondateur de l’Observatoire des armements, et l’association polynésienne Moruroa e tatou.

En effet, 52 ans après le premier essai nucléaire et 22 ans après le dernier, les populations algérienne et polynésienne, comme les personnels, subissent toujours les conséquences sur leur santé et leur environnement et restent sans réponse crédible sur les risques auxquels ils ont été exposés. Eux et les générations suivantes.

« Si ce travail nous a apporté une certitude, c’est bien celle‐ci, toujours la même : la France n’assume pas l’héritage toxique de ces expérimentations nucléaires, et elle utilise toujours son armée, pour continuer de cacher au reste de la population de la République, ce qu’il en est réellement de ces complexes questions sanitaires, qui impliquent également la question du nucléaire civil, en métropole. »

Nous partageons ce constat et faisons nôtre les principales recommandations du docteur Christian Sueur notamment :

— de mettre en place un «  Observatoire des pathologies radio-induites » ;

— de réaliser des études épidémiologiques sérieuses et transparentes…